Appel ICHT 2025 Depuis 2016, les Colloques Internationaux Imaginaires Construire et Habiter la Terre (ICHT) se déroulent en alternance entre le Brésil et la France. La dernière édition a eu lieu dans les villes de São Paulo et Recife, au Brésil, en 2023.
L'objectif central de ces rencontres colloquiales a été la consolidation ainsi que le renouvellement constant de la recherche sur la relation des imaginaires avec l’urbain et manière d'habiter la Terre, dans une perspective transdisciplinaire, afin d'intégrer les aspects réflexifs, critiques et conceptuels de projets.
L'ICHT est un événement idéalisé et organisé par des enseignants-chercheurs de la Faculté d'Architecture et Urbanisme et de Design de l'Université de São Paulo (FAU-USP) en partenariat avec des collègues chercheurs du SENAC-SP et du Programme Post-graduation en Développement Urbain de l'Université Fédérale de Pernambuco, au Brésil, et du laboratoire LEIRIS et le département de sociologie de l'Université Paul-Valéry Montpellier 3, en France.
Dans sa sixième édition, en 2025, l'ICHT promouvra une rencontre présentielle à Montpellier, le 10 et 11 avril, afin d'approfondir le débat scientifique sur les questions exposées.
Avec cette proposition, la sixième édition de l'événement franco-brésilien vise à poursuivre et approfondir les questions, thèmes et réflexions discutés lors des éditions précédentes, en stimulant en particulier l'approche sur Le sensible en ville: ambiances et environnements.
Cet événement envisage:
Au regard de ces objectifs, trois axes thématiques guideront la soumission des travaux :
Axe 1 : Transfigurations environnementales Dans une captation de l’esprit du temps, la relation entre spatialité et nature revêt une spécificité de l’imaginaire urbain contemporain comportant des enjeux épistémologiques et pratiques afin de soutenir une élaboration de nouvelles perspectives compréhensives et d’un savoir immersif. L’élaboration d’une pensée relationnelle entre nature et ville assume diverses formes nous conduisant à examiner les questions relatives à la constitution d’une approche sensible des relations entre êtres humains, milieux et environnements. Il s’agit d’une émergence d’un paradigme esthétique comme forme dynamique d’une mutation organique du corps social, du corps urbain et de la nature pour remettre au centre, d’un point de vue transdisciplinaire, les caractéristiques “onto-environnementales” par le biais d’une perception sensible. Cette transmutation concerne des nouvelles formes habitatives de la ville et ses espaces, des formes architecturales, de lieux pratiqués qui remettent en question la pratique d’une connaissance perceptible à partir de la nature, l’écosophie, la végétalisation, la biophilie... Quelles sont alors les formes de cette situation habitative contemporaine? Comment penser l’habitat à travers une sensibilité environnementale? L’objectif est un dépassement de la forme dialectique nature/culture, nature/ville afin de ré-configurer la pensée d’une habitabilité des lieux et d’une esthétique émotionnelle qui caractérisent notre imaginaire.
Axe 2 : Affectivités spatiales La relation aux espaces et lieux est de plus en plus ancrée dans une forme dynamique d’émotions, affects, sensations. La spatialité est influencée par une modalité de sentir via l’immersion où la ville représente un médium fondé sur ces qualités sensibles, ses tonalités et ses atmosphères. Si l’homme est disposé à “être-dans-le-monde”, alors sa manière d’être dans l’espace résonne d’une capacité affective: c’est-à-dire comment l’espace nous affecte et par conséquent comment nous l’affectons par l’expérience. Nous sommes prédisposés à sentir et cela génère une sorte d’intonation urbaine où l’être est contaminé par les atmosphères et les tonalités générant ainsi des zones du sensible, des zones affectives chargées de sens. Dans l’immersion atmosphérologique des lieux et espaces, il y a une mise en valeur des sentiments et des émotions qui se condensent à travers diverses spécificités d’une attraction kinesthésique, de vibrations, de fusion de sensations qui s’enracinent dans une empathie s’édifiant entre corps, architectures, sonorités, odeurs, luminosités et d’autres composantes d’ordre sensoriel. Comment re-penser l’imaginaire urbain par le biais des tonalités affectives? De quelles manières l’être-au-monde est incarné spatialement? Comment capter une ambiance affective? Nombre de questions qui nous conduisent à penser par le sensible pour accéder à la réalité spatiale vécue où les tonalités affectives (stimmungen) particularisent la formation d’une nouvelle aura urbaine.
Axe 3 : Images, corps et dissonances Par cette thématique, nous faisons référence aux approches anthropologiques, sociologiques, philosophiques, mais également artistiques et architecturales, portant sur les images qui émergent de l'expérience du corps dans l'espace. Le corps apparaît comme une centralité sensible, en interaction avec ce qui l'entoure, l'environnement, mais également comme un lieu générateur de vibrations et d'élaborations psychiques qui régulent sa relation avec l'extérieur, l'autre et lui-même. Cette relation, qui n'est pas toujours en équilibre et admet des ambiguïtés ainsi que des contradictions, soulève également la question des dissonances entre l’espace, le corps et les images. On constate, par exemple, que les pratiques visuelles contemporaines abordent fréquemment le corps comme un moyen de d’explorer et de déconstruire ces dissonances, à travers des œuvres impliquant la fragmentation de l’image ou sa reconstruction par rapport aux divers environnements. En quoi les ambiguïtés et dissonances dans les relations entre le corps, l’espace et les images enrichissent-elles notre compréhension des spatialités contemporaines ? Dans quelle mesure les approches interdisciplinaires permettent-elles de repenser le rôle du corps comme centralité sensible dans la création d’images et d’imaginaires ? Quels liens peut-on établir entre les expériences corporelles et l’élaboration ou transformations des imaginaires de l’espace architectural et urbain ? Ces questionnements nous invitent ici à explorer les interactions entre le corps et les images, en tant qu’entités sensibles et créatrices, mais aussi comme expressions de cette expérience complexe qui redéfinit les imaginaires de la spatialité contemporaine.
Pour l'ICHT 2025, le comité scientifique sera composé de chercheurs de différents domaines de connaissances complémentaires qui, en plus de collaborer à la diffusion internationale de l'événement, seront chargés d'évaluer les soumissions d'articles.
Les auteurs seront informés de l'acceptation des articles jusqu'au 10 janvier 2025. Seules les propositions en français et en anglais seront acceptées. À Montpellier, il n'y aura pas de traduction des conférences et des tables rondes. Le colloque aure lieu uniquement en présentiel et ne prévoit pas d'inscription payante. Les travaux acceptés seront présentés sous forme de table ronde ou de poster, qui seront imprimés par l'Université Paul Valéry et affichés sur place. |
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